Nous avons récemment acquis trois livres de la même collection et dont le titre commence par « Moi, je sais tout sur... ». L'album dont nous allons vous parler est celui qui a été le plus emprunté (et apprécié !) : Moi, je sais tout sur les mamans de Nathalie Delebarre et Aurélie Blanz (AJ DEL).

Les grands disent beaucoup de choses sur les mamans : qu'elles se maquillent pour être belles, qu'elles sont trop fatiguées le soir pour jouer, qu'elles disent toujours la vérité, … Mais le petit garçon du livre a tout compris : ce que l'on raconte, ce sont des mensonges ! Sa maman à lui, et bien, elle n'est pas du tout comme ça !
On dit que les mamans sont bien élevées ? Ce n'est pas vrai : sa maman n'est pas très polie, surtout en voiture, dans les embouteillages... On affirme que les mamans aiment bien les surprises ? Faux : sa maman n'a pas du tout aimé le gros cœur qu'il a dessiné au feutre sur le mur du salon... Une mère est ordonnée ? Alors pourquoi la sienne cherche sans arrêt ses affaires dans son sac à main ?

L'album est touchant, drôle et tendre. Nous avons vraiment aimé ce petit garçon ingénu qui brosse un portrait hilarant de sa mère. On imagine très bien notre propre enfant penser comme le héros... Les dessins sont très mignons et vraiment colorés. Lors d'une lecture en classe, le petit groupe s'est plu à distinguer tous les petits détails de chaque image ! Cela les a vraiment amusé, si bien qu'ils ont demandé la lecture d'un second ouvrage (celui sur les Fées).

Le thème du roman dont nous allons vous parler n'est pas vraiment le vin. Ici, il s'agit plutôt d'un lieu dans lequel va se passer une partie du récit. Après tout, ne dit-on pas que le vin sert à se rencontrer ou communiquer ? La boisson de Dionysos est synonyme de partage et d'excès, ce qui correspond assez bien à l'histoire... Ainsi, L'Or des collines de Jean-Michel Thibaux (R THI) sera le roman dont nous vous parlerons aujourd'hui.

En 1962, la guerre d'Algérie se termine. Commence alors une migration intensive de « pieds-noirs » en France. C'est le cas de la famille Ferrez qui débarque à Marseille et achète, grâce à des lingots d'or cachés dans un cercueil, une ferme entourée de nombreux hectares de vignes à l'abandon... Hélas, leur venue ne passe pas inaperçue... A quelques kilomètres de la ferme vivent les Cayssout, une famille de vignerons Provençaux de vieille souche, dont la simple vue des « étrangers » leur hérisse le poil... Sous le ciel de Provence, la confrontation des deux familles éclate ! Et pourtant, lorsque la petite Laure Cayssout rencontre le jeune Michel Ferrez, c'est le coup de foudre... Cet amour va attiser la haine des chefs de famille, puis les entraînera dans un rude combat sans merci...

Avec un tel amour impossible, on ne peut que songer à Roméo et Juliette... Et pourtant, cette œuvre est loin d'être ennuyeuse ou manichéenne. Quels événements, heureux ou tragiques, pourraient changer le cours du destin de ces deux familles que rien ne prédispose à s’unir ? Libre à vous de lire le roman et de découvrir si la fin diffère...

Ceux qui ont connu l'après Guerre imaginent bien la haine que les a-priori peuvent susciter... Ici ces préjugés sont portés sur les « pieds-noirs » qui se doivent de tout reconstruire après leur rapatriement d'Algérie. Leur arrivée avait été très mal vue par les français qui avaient laissé la peur et la colère prendre le dessus... En ce qui nous concerne, nous avons beaucoup appris à la lecture de cette histoire.

Cet ouvrage a été recommandé par la plupart des lecteurs des autres médiathèques, ainsi que par internet. Ils ont été émus par la justesse et le réalisme de ce roman. Ballottés entre amour, haine, colère, espoir et souffrances, ils ont tous dévoré les pages avec émoi... Et vous, avez-vous déjà lu ce livre ? Le thème vous intéresse-t-il ? Quelles sont vos lecture favorites ? N'hésitez pas à nous en faire part.

La fille du Docteur Duprey de Elisabeth Hyde (P HYD) est un polar qui a eu de nombreuses critiques positives auprès des médias américains. Et si vous découvriez cette œuvre noire mêlant suspense, sciences et psychologie ?

Le Dr Diana Duprey, femme médecin engagée et reconnue dans le Colorado, est retrouvée morte dans sa piscine. Accident ou meurtre ? L'hématome à la base de son crâne ne fait aucun doute. Les premières accusations sont directement orientées vers son mari, Frank Thompson, avec qui elle se serait violemment disputée avant sa mort. Hélas, l'homme refuse de fournir un alibi... Que cache-t-il et quelles sont les raisons de son silence ? A moins que la coupable soit sa fille Megan, avec qui elle était en conflit depuis plusieurs mois ? Les soupçons planent, car chaque personne dissimule des secrets ou des rancœurs et ne souhaite absolument pas qu'ils soient révélés...

Au fil des pages, on suit les enquêteurs Huck Berlin et Ernie Vogel qui n'oublient aucune piste : le mari, la fille, mais aussi le travail. En effet, à cause de son métier, la défunte Diana obtenait souvent des menaces de mort de la part des organisations militantes anti-avortement. On s'attache à chaque personnage, si bien que l'on prend plaisir à les voir converser, se séduire, voire s'entre-déchirer, … Les sentiments de certains peuvent conduire au meurtre... Oui, on pourrait presque parler de thriller psychologique.

L'auteure, Elisabeth Hyde, sait merveilleusement jouer avec son lecteur : elle l'entraîne sur des fausses pistes et passe d'une ambiance à une autre. Etant donné que les suspects sont aussi plausibles les uns que les autres, l'auteure nous fait réfléchir, tout en se jouant de nous avec brio. Après avoir remis de l'ordre dans les pièces de ce redoutable puzzle, vous fermerez l'ouvrage en étant parcouru(e) de mille et une pensées... Un roman simple, efficace, qui donne envie d'être dévoré rapidement !

Avez-vous déjà vu une détective africaine ? Non ?! Et bien vous loupez quelque chose, ou plutôt quelqu'un... Mma Ramotswe, l'héroïne du livre Les larmes de la girafe de Alexander McCall Smith (P MAC), vous fera voir l'Afrique autrement...


Le rêve de Mma Ramotswe était d'ouvrir la première agence de détectives au féminin du Botswana. Maintenant que son souhait est réalisé, elle a enfin trouvé le bonheur. Sa joie se partage entre son plaisir d'enquêter et son futur mariage. En effet, la pulpeuse Mma Ramotswe va s'unir avec Mr. J.-L. Matekoni, un gentil garagiste... Mais certaines ombres sont bien décidées à noircir son quotidien : ne doit-elle pas se méfier de la bonne acariâtre qui travaille chez elle ? Regrettera-t-elle la promotion de Mma Makutsi au poste d'assistante-détective ? Celle-ci devient de plus en plus ambitieuse... Arrivera-t-elle à concilier travail, vie de famille et couple ? En tout cas, elle réussira à rendre le sourire à une mère qui l'avait perdu depuis dix ans, lorsque son fils a mystérieusement disparu...

En suivant Mma Ramotswe, vous serez plongé(e) dans la culture africaine : soleil, Mma, psychologie, réflexion sur les conditions de vie des Africains, … Cet ouvrage est un régal : une sagesse profonde et des touches d'humour se dégagent des pages. L'auteur aborde des sujets parfois graves, toutefois il le fait naturellement et place de bons moments divertissants. Il y a également un côté féministe qui nous a grandement séduis. L'héroïne, loin de se laisser faire, est vraiment remarquable, drôle et rusée. Pourrait-on la considérer comme une Miss Marple africaine ? A vous d'en juger.

Ne soyez pas surpris si l'enquête stagne parfois, car notre belle détective doit faire face à plusieurs choses : sa profession et sa vie privée. Cette alternance nous a plu, car nous souhaitions en savoir davantage sur les deux tableaux. Les puristes du polar s'offusqueront peut-être, car ils considéreront ce roman comme une chronique « couleur locale », dans laquelle l'auteur dépeint les mœurs et les coutumes du Botswana... Et bien à nos yeux ce n'est pas que ça. A travers ces scènes de vie, il y a bel et bien une enquête passionnante, intrigante, dont le dénouement nous a émus.
Les larmes de la girafe est un ouvrage mêlant suspense et détente. Nul doute qu'il vous fera voyager dans des contrées inconnues. Pour nous, le seul point négatif est le manichéisme parfois un peu facile. Heureusement, ce soucis est balayé par des personnages principaux attachants, ainsi que par un décor empli de réalisme et de rêve. Certains lecteurs ont d'ailleurs avoué que, depuis qu'ils ont découvert Mma Ramotswe, ils rêvent de visiter le Botswana ! Si vous avez déjà lu cet opus, sachez qu'il fait partie d'une série de plus de douze tomes. De plus, l'ensemble des œuvres ont été adaptées à la télévision.

« Le problème des romans policiers, c'est qu'on en lit un et c'est fini... Alors que moi, je m'attache aux personnages... » a bougonné un jeune adhérent. Nous l'avons alors rassuré en lui expliquant que, non, il existait des collections de genre polar qui s'étendaient sur plusieurs tomes. C'est le cas avec Brigade Sud, une série mettant en scène un policier et sa fille dans la petite ville de Marseille. Le tireur mystérieux de Jean-Luc Luciani (AD LUC), le livre que nous vous présentons aujourd'hui, n'est pas le premier volume de Brigade Sud, mais qu'importe, car chaque histoire peut être découverte sans avoir lu le précédent roman.

Après les nombreuses supplications de sa fille Inès, le capitaine Roullier a accepté de l’accueillir dans sa brigade, le temps d'un stage. Mais à peine la jeune fille est-elle arrivée qu’un joueur de football est assassiné sur un stade. L'assassin serait un tireur embusqué. Autant passionnée par les enquêtes que son père, la demoiselle s'interroge sur l'affaire. Elle constate que, jour après jour, d'autres meurtres sont réalisés de la même façon... Elle étudie ce qu'elle trouve sur les scènes de crime, récolte les indices et se questionne sur la logique du meurtrier qu'elle ne tarde pas à comprendre...

Cette aventure, dont l'intrigue est bien menée, plaira aux jeunes de plus de onze ans. En outre, la plupart des lecteurs (ceux de la médiathèque et les internautes) ont adoré cet opus. Ils ont trouvé qu'il y avait beaucoup d'action et que, même si l'héroïne était une adolescente, les thèmes abordés plaisaient autant aux garçons qu'aux filles. En effet, cet épisode palpitant nous plonge dans un univers de football, de justice et de vengeance. Ils ont noté un rythme soutenu, des meurtres surprenants, des personnages géniaux et un suspense incroyable.

L'auteur, Jean-Luc Luciani, est originaire de Marseille. S'il a décidé d'implanter l'histoire d'Inès et son père à Marseille, c'est parce qu'il trouve que c'est l'endroit idéal pour servir de décor à un polar. La ville comporte une grande mixité de populations et, d'après ses dires, n'a pas toujours bonne réputation. S'il a créé ce duo insolite, c'est parce qu'il ne souhaitait pas rentrer dans le cliché du groupe d'enfants qui enquêtent (tel que le Club des Cinq). Il ne voulait pas non plus un binôme adulte. Une fille de douze ans et un père de cinquante ans l'amusait, il a donc opté pour cette idée. De plus, il tenait à ce que Inès ne soit pas idéalisée et ressemble à une adolescente d'aujourd'hui : qu'elle soit confrontée aux problèmes de famille, à une communication difficile avec les adultes, aux copines, aux garçons, …

Autant dire que cette série sait conquérir les lecteurs pour son réalisme et son suspense toujours au rendez-vous ! Et si vous vous y mettiez, vous aussi ? Qui sait... Peut-être verrez vous le sud autrement...

Le motard sans visage de Eric Sanvoisin (AD SAN) est un roman ado assez difficile à lire. Non pas que le texte comporte des tournures de phrases ou des mots compliqués, mais c'est surtout l'histoire qui est loin d'être gaie. Et pourtant, elle est criante de vérités. Cela nous a plu. Nous recommandons donc ce polar aux personnes de plus de 12 – 13 ans...


Le père de Chloé est un homme agressif et alcoolique qui a été mis plus d'une fois en prison. Non seulement il est fou furieux, mais en plus il a été violent avec sa femme qu'il a battu à plusieurs reprises. Chloé, horrifiée, le qualifie elle-même de « bandit minable », car il a souvent tenté de voler autrui, sans jamais y arriver. Evidemment, elle le déteste, mais elle en a surtout peur. D'autant plus que sa défunte mère lui manque...

Bien sûr, l'adolescente a refait sa vie, mais la crainte lui noue toujours le ventre. Son père est sorti de prison hier... Elle l'a su en relisant son journal intime : elle avait noté la date de sa libération en rouge. Voilà cinq ans qu'elle ne l'avait pas vu, elle l'avait presque oublié. Maintenant sa plus grande crainte est qu'il la retrouve... En effet, ce monstre avait déjà essayé de l'enlever à sa mère dans le passé... Et ce n'est pas sa « Maman 2 » qui va la secourir...

L'obsession la gagne, si bien que Chloé a l'impression que son père l'épie sur le chemin de l'école. Elle décide de partir... Loin... Loin de lui et de sa nouvelle famille. Un étrange homme à moto lui propose de l'emmener jusqu'à Valence... Sauf qu'il porte un casque et qu'il ne veut pas l'enlever. C'est un motard sans visage... En montant sur la bécane, les ennuis commencent pour de bon...

Comment un enfant se retrouve au coeur d'une histoire d'adulte. Ce livre parle des problèmes familiaux, sujet assez sensible lorsque l'on entre dans l'adolescence. La plupart des internautes ont d'ailleurs apprécié l'intrigue pour cette raison. Fugue, violence et amitié sont les thèmes principaux de ce polar. Nous avons apprécié le courage de Chloé qui, malgré ce qu'elle va vivre, n'aura pas froid aux yeux. C'est une jeune fille à fort caractère qui sait ce qu'elle veut.

L'intrigue est vraiment géniale et pleine de sensibilité. D'ailleurs, nous avons été émus par la relation du père et de sa fille. L'ouvrage comporte quelques illustrations en noir et blanc assez jolies. Elles illustrent bien les scènes, si bien qu'on en souhaiterait davantage. C'est une bonne transition entre un roman jeunesse et adulte.

A la base, Fruits Basket est un manga de Natsuki Takaya qui a véritablement marqué les jeunes filles des années 2000 ! L'auteur, continuant d'inventer des séries aussi rigolotes les unes que les autres, remarque que beaucoup de lecteurs continuent d'acheter son ancienne série. Fruits Basket serait indémodable ? Peut-être... En tout cas, il s'agit vraiment d'une histoire poignante ! Vous pourrez la découvrir en dvd à la média...

L'histoire tourne autour de Tohru, une orpheline qui ne se laisse pas abattre par la vie et qui positive en voyant toujours tout du bon côté ! Pourtant son quotidien n'est pas facile : elle vit dans une tente sous les bois, doit cumuler travail et études, … Jusqu'au jour où la famille Sôma la remarque. Shigure, Yuki et Kyo acceptent de la prendre sous leur toit et de lui offrir le couvert en échange de travaux ménagers. Aussitôt, la jeune fille accepte avec joie. Mais ce qu'elle ignore, c'est que les Sôma sont victimes d'une malédiction basée sur les signes du zodiaque chinois. Au contact du sexe opposé, les membres de cette famille se changent en animaux ! Shigure devient un chien, Yuki se métamorphose en rat et Kyo en chat ! Décidément, la nouvelle vie de Tohru va lui réserver de nombreuses surprises ! D'autant plus que la famille Sôma contient plus de treize personnes ! Quelles sont leur transformation !? Arrivera-t-elle à soulever la malédiction ?

Cet animé est riche en humour et en scènes étonnantes ! Ce sont surtout les personnages (quoi que stéréotypés) qui ont fait le succès de la série. Au début de l'histoire, on distingue Yuki Sôma, le garçon le plus populaire de son lycée. Les filles l'appellent « Le Prince » en raison de sa beauté et de son intelligence. Elles vont même jusqu'à établir un fan-club en son honneur ! Pourtant, le beau Yuki a subi plusieurs traumatismes durant sa jeunesse ; il est donc devenu mystérieux et très introverti... Seule Tohru arrivera à le faire sortir peu à peu de sa coquille. Autant dire que les passages avec Yuki sont touchants et raviront plus d'une demoiselle !

Kyo est le pire ennemi de Yuki ! Cette tension est due à une légende : lors de la fête du nouvel an, le rat aurait raconté un mensonge au chat. Il lui aurait dit que la fête aurait lieu le sur-lendemain et qu'il était inutile de se déplacer pour rien. A cause du rat, le chat resta chez lui et fut encore plus maudit que les douze autres animaux... Kyo peut donc, malgré lui, se changer en une abomination. A cause de cela, personne ne veut l'approcher ! Tout le montre le déteste et le montre du doigt... Sauf Tohru qui, intriguée par ce bad boy au cœur tendre, va tout faire pour lui donner confiance en lui.

Nous ne vous présenterons pas chaque personnage, car nous tenons à vous laisser quelques surprises ! Sachez seulement que nous avons tout visionné et que nous avons adoré découvrir tous les membres de la famille Sôma ! Ils ont tous un caractère fort, ce qui créé des situations amusantes ! Notre préféré ? Momiji (le lapin), un petit garçon tout joyeux et bout en train. Enfin, les musiques sont superbes ! Elles s'accordent vraiment bien avec le thème et nous plongent dans des ambiances inoubliables. Il y a également le magnifique jingle d'introduction (opening à voir en japonais). Non, il n'y a pas à chipoter : Fruits Basket est un animé à visionner que l'on soit fille ou garçon !

L'œuvre que nous vous présentons aujourd'hui a plu a l'une de nos adhérentes. En effet, lorsqu'elle a rendu ses livres, elle a avoué que ses lectures ne lui avaient pas plu... Sauf une ! Laissez-nous vous présenter son roman coup de cœur : Sans personne de Barbara Gowdy (R GOW). Il s'agit d'un thriller qu'elle a qualifié de stressant, étrange, mais terriblement passionnant...

Rachel est une jolie fillette, métisse et blonde, qui vit seule avec sa mère (Célia). Celle-ci doit malheureusement cumuler deux emplois pour assurer leur quotidien. Bien que la vie de ce petit duo soit précaire, la mère et la fille s'aiment énormément. Elles sont heureuses et font de leur mieux pour égayer leur journée... Or, un soir d'orage, une panne d'électricité plonge leur quartier dans le noir... Lorsque Célia rentre tardivement à cause de son travail, elle ne retrouve pas son enfant. Ainsi commence cet intense thriller où la petite Rachel a été enlevée...

L'auteur a vraiment su nous toucher avec ses personnages bouleversants. Il y a tout d'abord la relation entre la fillette de neuf ans et ses ravisseurs (Ron et sa petite amie Nancy) : étonnement, joies, angoisses, … Leurs liens mutuels nous ont troublés... Comment Ron a-t-il pu enlever la petite en pensant agir pour son bien ? Franchira-t-il les limites ? Le personnage de la mère est également fascinant : au fil du livre, on découvre une femme forte et courageuse, ayant le sens de l'action. Mika, le logeur, mais surtout l'ami homosexuel veillant sur la petite, est l'un de nos protagonistes préférés...

Le texte est un peu répétitif, ce qui donne au lecteur l'impression d'être dans un monde routinier ou ordinaire. Grâce à cela, le suspense fonctionne parfaitement : les descriptions détaillées et l'action participent à la montée de l'angoisse. Chaque personnage pourrait être réel, tout pourrait arriver dans notre société, et la moindre scène est d'une réalité terrifiante... Ne vous attendez pas à une vision manichéenne, car il n'y en a pas : chaque individu a un mobile valable et mérite d'être compris... Solitude, divorce, stérilité, homosexualité, pédophilie ; autant de faits de société abordés avec une grande justesse d'analyse. Ce roman est donc à la fois palpitant, révoltant, touchant... Et plein d'empathie. Un livre est d'un réalisme incroyable... A découvrir !

Il y a longtemps que nous n'avons pas parlé de bd... Il nous fallait donc choisir parmi les rayons. Très vite, nous avons été attirés par le graphisme de Mon copain est un microbe de Guillaume Bianco et Antonello Dalena (BDJ BIA). Tout est mignon et attachant... C'est un coup de cœur, assurément !

Rebecca est une petite fille de six ans qui, malgré sa santé fragile, passe son temps à faire des bêtises : manger des médicaments avec du ketchup-mayo, sortir en chemise du nuit par temps de pluie, découper les pulls de sa maman, … Si elle fait autant d'âneries, c'est parce qu'elle veut montrer que, malgré ses défenses immunitaires faibles, elle ne compte pas rester à la maison les bras croisés. C'est donc, en partant chasser une grenouille sous une grosse averse, qu'elle attrape Ernest. Ce dernier est un étrange microbe bavard avec qui elle s'entend plutôt bien... Il faut reconnaître qu'avoir un ami microbe a plutôt du bon : cela permet de s'amuser et d'oublier ses parents qui se disputent sans arrêt...

Au cours de l'histoire, on assistera aux tentatives rigolotes (et attendrissantes) de Rebecca qui cherche à faire renaître la flamme qui était dans les yeux de ses parents. On rencontrera également de nouveaux microbes : des minuscules adorables, des gros moches avec des pics sur le dos, etc. Il y a également le pauvre Docteur Fakbert qui vient régulièrement à la maison, mais qui subira les caprices du duo infernal (piqûres dans le postérieur, morsures, …) !

Cette bd jeunesse nous a plu à la fois pour son scénario original et pour son graphisme coloré, légèrement « mangatisé ». Malgré les sujets infantiles sensibles (maladie, divorce), les pages regorgent d'humour ! Nous avons beaucoup accroché au duo Ernest et Rebecca qui ne se quittent jamais. La fillette est tout simplement géniale : elle déborde d'énergie et a un sacré tempérament. Son sens inné de la répartie est hilarant et sa spontanéité totalement réjouissante. Les scènes avec le petit microbe jaloux ou celles avec Coralie (la grande sœur) nous ont souvent fait rire.

Avouons-le : Mon copain est un microbe a conquis les petits comme les grands ! Ne pensez pas que les couleurs roses répugnent les garçons ; car les ados qui ont emprunté la bd ont adoré. Un premier tome drôle 100% contagieux, à lire sans se lasser !!

Nous avons proposé des romans ados sur les monstres-garous, les êtres surnaturels, les demi-dieux, les vampires, … Mais nous ne vous avons jamais parlé de livres sur la musique. Laissez-nous vous présenter Zoé, une adolescente de quatorze ans dont le rêve est de devenir DJ...

Pour sa famille et ceux qui l'entourent, elle s'appelle Zoé Lynch ; mais lorsqu'elle est devant ses platines, elle devient DJ Zed ! Sa carrière commence à peine, cependant Zoé tient à donner le meilleur d'elle-même !! Première étape ? La fête d'anniversaire de la petite sœur de sa copine Becky... Oui, bon, ce n'est pas grandiose, toutefois il faut un début à tout ! Ca ne va pas être facile de faire confiance à une « bande de gamins » de neuf ans, ni d'affronter tous les machos qui considèrent la musique comme une affaire d'hommes... Si seulement il n'y avait que ça comme problème !

Hélas, tous les proches de la jeune fille se fichent totalement de sa passion : sa mère ne pense qu'aux études, ses copines la laissent parler sans l'écouter, cette brute épaisse de vendeur de disques refuse d'acheter ses cds parce qu'elle est une femme, etc. La pauvre DJ Zed n'est pas au bout de ses peines ! Qu'importe les critiques, il va falloir qu'elle montre ce qu'elle vaut. Peut-être que lorsqu'elle aura appris à maîtriser son art, la jeune fille pourra mener des soirées d'enfer ! Peut-être même que Josh Stanton, un garçon craquant, la remarquera enfin ?

Même si le scénario de DJ Zoé (AD ZUC) n'est pas très original, l'histoire se lit plutôt bien. Un grand bémol que nous tenons à souligner : certaines choses sont vraiment trop clichées... Parfois on se croirait vraiment dans un univers où toutes les femmes sont blondes et jolies... Par contre, les personnages sont attendrissants, en particulier le père de l'héroïne. Ce musicien professionnel, discret mais passionné, n'hésitera pas à lui redonner confiance et à lui montrer qu'en persévérant, on arrive souvent à ses fins. Grâce à lui, DJ Zed fera ses premiers pas dans le monde du « mix ».

Le livre aborde de nombreux domaines que traversent les filles durant leur adolescence : la confiance en soi, les garçons, le collège / lycée, les rapports familiaux (mésentente mère-fille pour Zoé), … Et bien sûr, la musique ! Malgré ce que l'on croit, Jonny Zucker (l'auteur) s'est bien documenté sur le métier de DJ. Il utilise donc des termes techniques et apporte également son ressenti par l'intermédiaire de son héroïne. Cette dernière a un caractère fort, mais mature. Nous nous sommes beaucoup attachés à elle lorsque nous avons parcouru le roman. Par ailleurs, les nombreux rebondissements que nous avons distingué ne manquent pas de pimenter l'histoire. Zak, le grand frère de Zoé, va pas mal chambouler la petite vie de sa sœur et créera des situations plutôt cocasses...