Nous avions déjà parlé de Fred Vargas lorsque nous vous avions proposé le livre audio Pars vite et reviens tard. (Cliquez !) Aujourd'hui, nous allons vous présenter l'un des ouvrages récents de l'auteur : L'armée furieuse (P VAR).

Madame Vendermot, une normande, quitte sa région pour se rendre à la capitale. Sa destination ? Le commissariat d'Adamsberg. La femme exige de ne parler qu'à lui, si bien que le Commissaire se voit contraint de lui accorder un peu de son temps. Elle lui explique que dans Ordebec, son village, un dénommé Herbier a disparu. Cette absence coïncide avec une scène que sa fille Lina a vu : « l'Armée furieuse », une cohorte de morts vivants qui vient enlever les mauvaises personnes, marchait sous ses yeux... Or, ceux que l'Armée emmène sont condamnés à mourir !

Au même moment, un homme d'affaires est retrouvé carbonisé dans sa voiture de luxe. Toutes les preuves vont vers un dénommé « Momo-mèche-courte », un petit délinquant qui adore brûler des véhicules à ses heures perdues. Evidemment, Adamsberg trouve que cela fait un peu trop à son goût... Ajoutez à cela un meurtre étrange avec une boulette de pain et un pigeon aux pattes attachées et vous comprendrez que ce cher commissaire ne sait plus où donner les yeux de la tête !

Les personnages que va rencontrer le Commissaire sont tous plus atypiques les uns que les autres. Malgré leurs bizarreries, ils sont décrits avec talent ! Il y a par exemple Lina (la fille qui a eu la vision de la prophétie), Antonin (qui serait en argile et qui nécessite une attention permanente), Hippolyte (un individu né avec douze doigts), … Ce dernier ne sait s'exprimer qu'à l'envers !! Nu uep emmoc aç (= un peu comme ça). D'autres protagonistes sont à découvrir, mais nous tenons à vous laisser un peu de suspense.

Comme dans chaque œuvre de Fred Vargas, les dialogues sont savoureux, les situations resplendissent d'humanité et les personnages nous restent en mémoire ! Une fois de plus les pages sont remplies d'humour et de rebondissements multiples. Pour ceux qui ne connaissent pas l'auteur, il s'agit sans doute d'un des meilleurs titres à découvrir. Certes, certains lecteurs n'apprécieront peut-être pas le côté décalé de l'œuvre, mais à nos yeux, c'est ce qui fait son charme. Avec Vargas, on est toujours surpris, que ce soit en positif ou en négatif. En ce qui nous concerne, nous sommes de grands adeptes de cette auteure. Avouons-le : auriez vous pensé qu'un jour, vous trouveriez un roman policier où un meurtre a été commis avec une boulette de pain ?

Le mythe de l'Armée Furieuse remonte au XI ème siècle. Nous avons été admiratifs de voir avec quel talent Vargas a réussi à élaborer un récit aussi passionnant que crédible ! Ambiance garantie. Sans oublier le dénouement habile et surprenant... Rien ne manque à ce polar ! Autant dire que l'on attend avec hâte le prochain roman de Fred Vargas.

L'ouvrage a reçu de très bonnes critiques que ce soit par les médias, les internautes ou les lecteurs des autres bibliothèques. Il faut également savoir que l'exemplaire que nous possédons de l'Armée furieuse est en gros caractères ; l'idéal si vous avez un problème de vous. Par ailleurs, si vous souhaitez en savoir davantage sur le Commissaire Adamsberg, nous vous invitons à parcourir l'exposition « Quelques personnages dans le monde du polar » à la médiathèque !

La fille de l'arnaqueur de Ed Dee (P DEE) est un roman coup de cœur d'un lecteur. L'ayant trouvé original et haletant, il le recommande à tous les adhérents de la médiathèque.

Ancien employé de la police de New York (NYPD), Eddie Dunne travaillait comme garde du corps pour Anatoly Lukin, un patron de la Mafia russe. Depuis qu'il est à la retraite, ses journées sont paisibles : il passe son temps à jouer aux courses de chevaux et à s'occuper de Grace, sa petite-fille adorée. Hélas, il ne pensait pas que son passé le rattraperait... Un jour, le pauvre Eddie assiste, impuissant, à l'enlèvement de sa fille Kate. Ses soupçons se portent aussitôt vers le gang rival de la Mafia pour qui il travaillait.

Ne sachant que faire, il est même prêt à donner son ancien boss au FBI pour retrouver Kate. Cependant ses rivaux ne lui laissent aucune alternative : ils abattent Anatoly Lukin avant qu'on lui mette la main dessus. Que faire ? Eddie Dunne se tourne alors vers son ex-coéquipier du NYPD : Paulie, dit «le Prêtre», qui a un frère dans le clan des Gambino (Mafia italienne)... Ce qui n'est pas forcément une bonne chose, car la tête de Paulie lui est livrée sur le pas de sa porte le lendemain. Sans recours, l'ex-policier est condamné à jouer une partie mortelle s'il veut se racheter et sauver sa fille...

L'auteur, Ed Dee, est un ex-lieutenant de la police de New York spécialisé dans le démantèlement du crime organisé. Ses romans s'inspirent de son ancien emploi, ce qui leur donne une certaine justesse et un côté réaliste. Il faut reconnaître que l'intrigue est documentée et bien menée. On sent qu'à travers ses personnages, Ed Dee a toujours le regard, l’ouïe et surtout le flair d’un bon flic. De coutume, il emploie un duo de policiers New-Yorkais (Ryan et Gregory), toutefois cette œuvre change radicalement d'ambiance... Et ça nous plaît !!

Tout comme nous, les internautes ont adoré cette histoire de gangs et de Mafia. La chasse aux kidnappeurs nous a tous mis en haleine car, peu à peu, nous nous sommes rendus compte que c'est Eddie, la proie... Le pauvre homme devra se montrer audacieux pour retrouver sa fille... Autant dire que les 380 pages de l'ouvrage sont pleines d'actions et de retournements de situation. Bref, de quoi faire un bon polar palpitant !

Durant le mois de Lire en Fête, nous allons vous présenter divers polar, qu'ils soient en jeunesse, en ado ou en adulte. Bien sûr, nous vous présenterons quelques classiques comme Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle, … Mais ce n'est pas tout. Nous tenons également à vous faire découvrir des auteurs inconnus, afin d'élargir vos lectures ! Maigret et les braves gens de Georges Simenon (P SIM) sera la première œuvre que nous vous présenterons.

René Josselin, un riche industriel à la retraite, devait passer une soirée tranquille avec son gendre, pendant que sa femme et sa fille étaient au théâtre. Mari exemplaire, père attentionné avec sa fille ou ses petits enfants, il est pourtant retrouvé assassiné chez lui... Il n'y a eu ni effraction, ni vol et le concierge jure que personne n'est rentré dans l'immeuble. Un témoin ? Aucun... Le beau-fils médecin a dû quitter René Josselin au milieu de la soirée, à cause d'un patient. Mais une fois rendu à l'adresse qu'on lui a donné, il ne trouve personne. A-t-on voulu l'éloigner de son beau père ? La famille, les successeurs, les voisins et le gardien sont mis hors de cause ! Pour les collègues de Maigret, c'est un crime inexplicable... Mais le Commissaire refuse d'abandonner, car il sait que l'on ne tue pas sans raison majeure. Il mène alors sa propre enquête.

Voilà une affaire digne du Commissaire, qui devra interroger des suspects vraiment étranges, notamment la veuve qui semble être obligée de mentir... Et pourtant, il va bien falloir qu'il découvre tous les petits secrets de ces gens sans histoires. Comme dans la plupart des romans policiers, l'intrigue tourne autour des non-dits, des rancunes ou des secrets de famille. Le dénouement est assez bien trouvé et vraiment humain. En effet, on retrouve Maigret avec ses doutes, son empathie pour les personnes qu'il croise, sa crainte de blesser psychologiquement ou physiquement autrui. Notre Maigret humaniste...

L'exemplaire que nous possédons est en gros caractères, nous le recommandons donc aux personnes ayant des difficultés de lecture, même si elles ne sont pas forcément adeptes de polar. Par ailleurs, il est possible que vous connaissiez l'histoire si vous suiviez la série TV. Ce scénario a été adapté à la au petit écran en 1982. Si ce n'est pas le cas, nous vous souhaitons une très bonne lecture et espérons que, comme nous, le récit vous distraira.

« Oh ?! J'ai trouvé un polar alors que je cherchais un documentaire sur le bonsaï ! Et si on l'empruntait pour voir ce que ça donne ? » A questionné l'une de nos membres. Une semaine et demi plus tard, l'ouvrage était dans nos mains. Tandis que nous feuilletions les dix premières pages pour les lire en diagonales, nous nous informions également sur les auteurs. Après une lecture transversale, nous avons constaté que Le Bonsaï de Boileau-Narcejac (P BOI) n'était pas un ouvrage à ajouter dans le thème du Japon ou du manga ; cependant, il vaut tout de même un coup d'œil !

Depuis peu, plusieurs événements sinistres se produisent... Carrington, un inventeur de prothèse, trouve étrange d'être lié à deux meurtres. Sans oublier des lettres anonymes qui lui sont sans cesse envoyées. A vrai dire, Carrington n'est pas blanc comme neige : il utilise sa propre fille comme cobaye en lui greffant ses créations. La police enquête, se questionne, cherche des preuves... Peu à peu, on soupçonne une firme concurrente qui souhaite monopoliser le marché des membres artificiels. Des conventions en demi-teinte, un détective piégé, un passé dramatique qui resurgit, des liaisons aussi aléatoires que dangereuses, ... Quelle sera l'issue de cette intrigue haute en rebondissements ?

Manipulation, non-dits, besoin de pouvoir, … Ce polar a normalement tous les ingrédients pour faire parler de lui ! Et pourtant, à cause de certains passages qui traînent en longueur, quelques lecteurs avouent qu'ils n'ont pas su apprécier pleinement cet ouvrage. C'est assez dommage... En ce qui nous concerne, nous sommes « pour » le fait de sauter les passages ennuyeux. Cela nous permet d'avancer sans se lasser de la lecture. Une œuvre n'est pas forcément parfaite ! A nous d'en tirer le meilleur et de dévorer ce qui nous intéresse !
Par ailleurs, il faut savoir que ce roman a été écrit à deux mains : celles de Pierre Boileau et de Thomas Narcejac, deux auteurs assez connus dans le monde du roman policier et d'aventures. La plupart de leurs écrits ont été portés à l'écran, notamment par Hitchcock et Clouzot ! Quand on vous dit qu'il faut prendre le meilleur d'un livre ! ;-)

Avant de connaître le livre Geisha de Arthur Golden (R GOL), les gens ont d'abord découvert le film Mémoire d'une geisha. Ce dernier a eu beaucoup de succès, car il plongeait le spectateur dans un univers inconnu, aussi dur que beau... Et bien sûr, envoûtant ! Et si vous commenciez par lire le roman avant de vous attaquer à son adaptation ?

L'histoire se situe au Japon, dans les années 30, avant la Seconde Guerre Mondiale. La petite Sayuri, neuf ans, est vendue par son père à une maison de plaisir. Etant dotée de beaux yeux gris – bleus, la bambine comprend très vite qu'elle doit se servir de ses atouts pour survivre. Avec docilité et courage, elle apprend alors à devenir une geisha. Son initiation est variée : coiffure, maquillage, rituel du thé, chant, danse et séduction. Peu à peu, la belle Sayuri va se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville... Alors que les hommes se disputent ses faveurs, sa gloire commence à susciter de la jalousie. Pour s'en sortir, la jeune femme va devoir jongler entre élégance et intelligence... Jusqu'à ce qu'elle rencontre une personne dont elle tombe amoureuse...

Le roman a la particularité d'être rédigé sous forme de mémoire. Il s'agit d'un choix de l'auteur qui, en réalité, se base sur une histoire vraie : celle de Mineko Iwasaki. Cette fiction n'en est donc pas vraiment une. D'ailleurs, au fil de la lecture, on se sent vraiment dans le Japon d'autrefois ! Comme la petite fille, on se promène sous les temples imposants, les jardins resplendissants, les théâtres raffinés, mais aussi les ruelles sombres... Si vous avez lu l'exposition à la médiathèque, vous retrouverez dans l'ouvrage tout l'univers des Geishas, avec leurs rites initiatiques et leurs devoirs. C'est donc très instructif, culturel et élégant.

Le grand point fort réside également dans le fait que l'action commence dès la première page, contrairement à beaucoup de livres où il faut parfois attendre plusieurs chapitres pour entrer dans le vif du sujet... Et le mieux, c'est que l'intrigue ne s'épuise pas sur les 500 pages... Avec cet ouvrage, vous serez entraîné(e) dans un univers exotique où s'entremêlent l'érotisme, la cruauté, le raffinement, l'art et le mystère. Peut-être que tout comme nous, vous serez révoltés par cette époque où la femme n'est qu'un objet d'apparat servant à séduire et où la virginité d'une enfant se vend aux enchères... Cette histoire nous fait vraiment songer que la sous-condition des femmes doit rester une préoccupation contemporaine. Un livre tout en délicatesse qu'on ne pose qu'à la dernière page.

Ce roman est à emprunter jusqu'à la fin du mois ! Vous le trouverez dans une petite zone dédiée aux Geishas, avec deux documentaires : Geisha de Liza C.Dalby (306.4 DAL) et Geishas de Bérénice Geoffroy-Schneiter (769.952 GEO) ; ainsi que le dvd Yohkiroh, le royaume des geishas de Hideo Gosha (FDC GOS).

Lors de nos emprunts sur le Japon, nous avons essayé de varier les documentaires : les Geisha, les Samuraïs, les Haïkus, les Origamis, le Banzaï, le design japonais, les auteurs de mangas, … Nous nous sommes également penché sur les musiques nippones avec Musiques traditionnelles du Japon de Akira Tamba (781.629 56 TAM).

Avant tout, ce bel ouvrage contient de nombreuses informations ! Que vous soyez un(e) passionné(e) de la musique japonaise ou un néophyte, vous en apprendrez beaucoup ! Au fil de la lecture, vous verrez comment se structure la musique du Pays du Soleil Levant et ferez la distinction entre trois genres musicaux : le Shômyô, le Gagaku, ainsi que la musique de Biwa.

Sans vous décrire tout l'ouvrage, sachez que le Shômyô représente l'ensemble des chants et des récitations liturgiques qu'exécutaient les prêtres lors des cérémonie du culte bouddhique. Le Gagaku désigne une musique noble et raffinée ; il s'oppose radicalement à la musique folklorique, qui était considérée comme vulgaire et primitive. Enfin, le biwa est un luth à quatre ou cinq cordes utilisé de l'antiquité jusqu'au XVIème siècle. Ces trois genres ont évolué, que ce soit au niveau des systèmes tonals, de la pratique, des instruments et de danses. En plus du texte, le livre s'accompagne d'un cd sur lequel vous pourrez écouter plusieurs chansons du genre Shômyô, Gagaku et Biwa. Vous pourrez alors bien faire la différence.

Quant aux illustrations, elles ne sont pas très nombreuses, mais elles apportent vraiment une plus value ! On distingue des partitions, des représentations iconographiques, des photographies (sculptures, personnes jouant d'un instrument, danses, etc.) Dommage qu'elles soient toutes en noir et blanc. Un peu de couleur aurait rendu le livre plus agréable à lire ! Enfin, vous verrez des instruments impressionnants comme le Cyoban (il ressemble à un poisson), le Kakko (un gros tambour), le Nyô (un petit gong utilisé pour le culte bouddhique) et bien d'autres encore !

Même si ce n'est pas pour tout lire, nous vous conseillons d'emprunter ce documentaire. Ce que vous apprendrez ou écouterez ne vous laissera pas indifférent(e) !

Le judo est un sport martial d'origine japonaise, fondé en 1882 par Kano Jigoro. Le livre Le Judo, son histoire, ses succès de Michel Brousse (796.81 BRO) a donc tout à fait sa place dans la section du mois !

Ce documentaire retrace l'histoire du judo au Japon, avec son évolution et ce qu'il est aujourd'hui. On y compare également es différentes écoles de judo, les arts martiaux traditionnels entre eux et les valeurs transmises par ces sports. Il y a de nombreuses illustrations, de belles peintures de l'époque Meiji, des dessins, des vieilles affiches, ainsi qu'un nombre incalculable de photographies.

D'autres chapitres nous font découvrir le judo en France grâce à de nombreuses photos et des techniques expliquées (Ex : les ciseaux). Tout comme nous, le lecteur pourra certainement s'amuser à expérimenter quelques prises. Certains chapitres sont dédiés aux grands moments lors des Championnats du Monde tels que les Jeux Olympiques, ainsi qu'au sport asiatique dans la publicité ou dans le cinéma. Vous découvrirez cette activité martiale sous un autre jour !

On distingue tellement d'informations que l'on a l'impression que cet ouvrage réunit tout ce qui existe sur le Jujutsu ou le Judo ! Ce livre est une petite œuvre d'art pour tout judoka ! Venez vite découvrir ce superbe documentaire rempli d'informations et d'illustrations...

Pour l'heure, la médiathèque possède très peu de romans issus du Pays du Soleil Levant. Il y en a tout de même quelques uns et ils sont plutôt intéressants à lire. Le livre L'âge des méchancetés (R NIW) est non seulement l'une de nos nouveautés, mais a en plus été rédigé par Fumio Niwa, un auteur japonais.

Umejo, âgée de 86 ans, semble être devenue un poids pour ses trois petites filles. Ces dernières estiment que la petite vieille empoisonne leur vie. De ce fait, elles sont désagréables avec elle, la traitent comme un enfant et cherchent à tout prix à s'en débarrasser. Il est vrai que Umejo n'est pas facile : souvent, elle s'amuse à leur voler des objets personnels avec une dextérité époustouflante pour une dame de son âge ! Parfois, l'octogénaire kleptomane se met à crier dans la nuit et lance des malédictions sur son entourage... Autant dire que personne ne met de l'eau dans son vin !
Itami, le mari de Senko (l'une des trois petites filles), lance un ultimatum : si la grand-mère ne part pas, il quittera sa femme en ne revenant plus à la maison. La situation ne pouvant plus durer, Senko décide d'envoyer la petite mamie dans une autre demeure familiale. Comme s'il s'agissait d'un vulgaire sac, elle attache Umejo sur son dos, puis s'en va. Elle va alors apprendre à ses dépends que l'on ne se débarrasse pas impunément de ses aïeuls...

Cette courte nouvelle de cent pages est à la fois amusante, dérangeante et féroce... On est loin de la poésie ou des haïku, cependant Fumio Niwa s'en sort à merveille. Il nous propose des personnages odieux et égoïstes. Cela fait froid dans le dos. Difficile de choisir entre pitié, compassion ou répulsion. En ce qui nous concerne, nous avons trouvé que les protagonistes n'avaient aucune reconnaissance envers celle qui les avait élevé. Est-ce également le point de vue de l'auteur ? D'après nos recherches, celui-ci souffert de l'Alzheimer pendant près de 20 ans. Il aurait donc donné volontairement cette maladie à Umejo...

L'âge des méchancetés est une lecture riche d'enseignements, mais dont le style cynique et la noirceur en déroutera plus d'un(e) ! Le texte est saisissant ; il se lit vite. De plus, il nous renvoie à une image de l'Homme que nous n'apprécions pas : celle de la vieillesse et ses déchéances. On se retrouve également face à une image peu flatteuse de la société moderne (Japonaise comme Européenne). La vieille petite dame nous a fait de la peine, car personne n'a jamais pensé à lui demander pourquoi elle se comportait ainsi. Personne n'a cherché à l'aider... Il faut savoir qu'à l'époque, le système japonais encourageait les familles à vivre en communauté et à prendre soin des aïeux. Il fallait être unis et se respecter mutuellement.

Si vous lisez cette œuvre, vous serez certainement perturbé(e) lorsque vous terminerez les dernières pages... A l'heure où l'on nous parle de solidarité inter-générationelle et de tolérance, ce livre vous proposera une théorie sidérante (que nous pensons mauvaise) derrière une histoire terrible qui illustre parfaitement la réalité. Bref : une nouvelle qui perturbe, distrait et laisse perplexe...

Alors que nous cherchions des ouvrages pour vos sorties de vacances, nous sommes tombés sur Promenons-nous en Lorraine de Jean Morette (L 914.438 MOR). En nous emparant du livre, nous sommes immédiatement tombés sous le charme du papier : une texture non lisse, agréable au toucher... Ce contact nous a donné envie d'en savoir davantage sur le contenu, ce qui nous a donc amenés à la lecture de ce documentaire. Lorsque l'on feuillette les pages, deux choses sautent aux yeux : les superbes illustrations en noir et blanc, ainsi que le petit texte écrit en italique.

Commençons par les dessins. Jean Morette a représenté plusieurs cartes de la région (Metz, Nancy, Pont-A-Mousson, Longwy, Thionville, Bar-Le-Duc, Sarreguemines, etc.), ainsi que les édifices (église, gare, musée) ou les places que l'on peut voir. Chaque représentation est accompagnée d'un court texte donnant l'impression de promenade : l'auteur nous décrit le lieu et la façon de s'y rendre. Les gravures sont très nombreuses et certaines cartes régionales sont aussi adorables qu'instructives (dessins souriants, spécialités de chaque département, petits personnages, …).

Le grand reproche de cet ouvrage est la police employée. Hélas, une personne âgée ayant une mauvaise vue ne pourra pas emprunter ce document ! Même un adulte sans problème visuel aura du mal avec certains feuillets. C'est dommage... Heureusement, la plupart des pages sont aérées et illustrées. Par ailleurs, le contenu du texte est très intéressant ! On apprend beaucoup et les supports visuels facilitent la lecture. Le petit plus ? Tout en indiquant les kilomètres à parcourir en voiture ou à pied, Jean Morette propose plusieurs itinéraires de visite. C'est très utile pour planifier vos sorties et agir selon vos envies !

Nb : Retrouvez d'autres dessins de Jean Morette dans l'un des trois livres de La Mélie Tieû Tieû ! ( On clique ici ? )

Si l'Alsace ne vous convient pas et que vous préférez visiter des régions par vous-mêmes, alors nous vous conseillons un second documentaire : 130 Chambres d'hôtes et Hôtels de charme en France de Marie-Dominique Perrin (914.49 PER). Ce petit guide nous a été rendu il y a plusieurs semaines par l'une de nos adhérentes. Cette dernière a utilisé l'ouvrage et a pu découvrir de très beaux paysages, tout en passant un agréable séjour.

Quand vous partez en vacances, êtes-vous plutôt Ardèche, Loire, Marne, Savoie ou Vendée ? Vous avez le choix, car ce documentaire vous propose plus d'une cinquantaine de départements ! Si vous préférez raisonner par prix, sachez qu'il existe un glossaire listant les logis selon leurs tarifs : ceux allant de 35 à 60 €, ceux qui sont compris entre 60 et 90 €, et enfin ceux dépassant les 100 €... Sachez tout de même que vous aurez accès à de très belles chambres pour un prix minime. Evidemment, vous êtes libres de faire vos propres choix !

En parlant de choix, sachez que ce guide contient plein de styles : château de pierres, chambre boisée, chalet enneigée, pièces provençales, lieux orientaux, ancienne ferme aménagée, etc. Les nombreuses illustrations vous guideront certainement dans votre décision. Chaque hôtel ou chambre d'hôte est décrite par un petit encadré. Vous pourrez lire des renseignements sur l'histoire du lieu ou bien une critique positive des chambres et du service. Vous trouverez également l'adresse, le numéro de téléphone (ou fax), le site internet et/ou une adresse e-mail, le tarif pour les chambres et la restauration, ainsi que des informations annexes (fermeture dans l'année, service supplémentaire comme un centre équestre, …).

Ce guide est donc clair, bien illustré et très pratique pour organiser un petit séjour ! Comment se dépayser, bien dormir et bien manger sans se ruiner ? Un ouvrage pour tous les budgets, tous les goûts et pour toutes les occasions (couple, amis, famille) !!